La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°89)

Chapitre II

L'abbé Faujas s'excusa. Il avait une voix grave, d'une grande douceur dans la chute des phrases. Vraiment, il était désolé d'arriver à un pareil moment. Quand il eut exprimé ses regrets, sans bavardage, en dix paroles nettement choisies, il se tourna pour payer le commissionnaire qui avait apporté sa malle. Ses grossesmains bien faites tirèrent d'un pli de sa soutane une bourse, dont on n'aperçut que les anneaux d'acier ; il fouilla un instant, palpant du bout des doigts, avec précaution, la tête baissée. Puis, sans qu'on eût vu la pièce de monnaie, le commissionnaire s'en alla. Lui, reprit de sa voix polie :

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