La Conquête de Plassans
La Conquête de Plassans (paragraphe n°753)
Chapitre VIII
Alors, l'abbé Faujas entra en pleine sérénité. Il continuait sa vie sévère ; seulement, il prenait une aisance aimable. Ce fut un mardi soir qu'il triompha définitivement. Il était chez lui, à une fenêtre, jouissant des premières tiédeurs du printemps, lorsque la société de monsieur Péqueur de Saulaies descendit au jardin et le salua de loin ; il y avait là madame de Condamin, qui poussa la familiarité jusqu'à agiter son mouchoir. Mais au même moment, de l'autre côté, la société de monsieur Rastoil s'asseyait devant la cascade, sur des sièges rustiques. Monsieur Delangre, appuyé à la terrasse de la sous-préfecture, guettait ce qui se passait chez le juge,par-dessus le jardin des Mouret, grâce à la pente des terrains.