La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°696)

Chapitre VIII

L'abbé Faujas voulut l'accompagner jusqu'à la petite porte de l'église. Comme ils passaient ensemble devant lemaître-autel, et qu'elle continuait à s'entretenir vivement avec lui, elle fut toute surprise de ne plus le trouver à son côté ; elle le chercha, elle l'aperçut, plié en deux, en face de la grande croix cachée dans son étui de mousseline. Ce prêtre, qui s'inclinait ainsi, couvert de plâtre, lui causa une singulière sensation. Elle se rappela où elle était, regardant autour d'elle d'un air inquiet, étouffant le bruit de ses pas. A la porte, l'abbé, devenu très grave, lui tendit silencieusement son doigt mouillé d'eau bénite. Elle se signa, toute troublée. Le double battant rembourré retomba derrière elle doucement, avec un soupir étouffé.

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