La Conquête de Plassans
La Conquête de Plassans (paragraphe n°455)
Chapitre V
Non, mon cher monsieur, on vous a trompé : Faujas est innocent comme l'enfant qui vient de naître... Moi, je n'ai pas d'ambition, n'est-ce pas ? Et Dieu sait si j'aime Compan, un cœur d'or ! Ça n'empêche pas que je vais lui serrer la main en cachette. Lui-même me l'a dit : " Bourrette, je n'en ai plus pour longtemps, mon vieil ami. Si tu veux être curé après moi, tâche qu'on ne te voie pas trop souvent sonner à ma porte. Viens la nuit et frappe trois coups, ma sœur t'ouvrira. " Maintenant, j'attends la nuit, vous comprenez... C'est inutile de déranger sa vie. On a déjà tant de chagrins !