La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°336)

Chapitre IV

Il riait, en disant cela, parce qu'au fond de lui il continuait de s'amuser aux dépens de l'abbé. Celui-ci avait lentement ramené les yeux sur le groupe que formait, juste au-dessous de la fenêtre, la famille de son propriétaire. Il s'y arrêta un instant, considéra le vieux jardin aux carrés de légumes entourés de grands buis ; puis, il regarda encore les allées prétentieuses de monsieur Rastoil ; et, comme s'il eût voulu lever un plan des lieux, il passa au jardin de la sous-préfecture. Là, il n'y avait qu'une large pelouse centrale, un tapis d'herbe aux ondulations molles ; des arbustes à feuillage persistant formaient des massifs ; de hauts marronniers très touffus changeaient en parc ce bout de terrain étranglé entre les maisons voisines.

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