La Conquête de Plassans
La Conquête de Plassans (paragraphe n°329)
Chapitre IV
Non, je ne suis pas dévot, répéta railleusement Mouret. Il faut laisser tout le monde libre, n'est-ce pas ?... Chez les Rastoil, on pratique. Vous avez dû voir la mèreet les filles à Saint-Saturnin. Elles sont vos paroissiennes... Ces pauvres demoiselles ! L'aînée, Angéline, a bien vingt-six ans ; l'autre, Aurélie, va en avoir vingt-quatre. Et pas belles avec ça ; toutes jaunes, l'air maussade. Le pis est qu'il faut marier la plus vieille d'abord. Elles finiront par trouver, à cause de la dot... Quant à la mère, cette petite femme grasse qui marche avec une douceur de mouton, elle en a fait voir de rudes à ce pauvre Rastoil.