La Conquête de Plassans
La Conquête de Plassans (paragraphe n°2432)
Chapitre XXII
Alors, il suivit la grand-route, gaillardement, regardant comme une vieille connaissance chaque borne kilométrique. Il s'arrêtait devant certains champs, devant certaines maisons de campagne, d'un air d'intérêt. Le ciel était couleur de cendre, avec de grandes traînées rosâtres, éclairant la nuit d'un pâle reflet de brasier agonisant. De fortes gouttes commençaient à tomber ; le vent soufflait de l'est, trempé de pluie.