La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°239)

Chapitre III

Huit jours se passèrent. Mouret avait repris ses occupations habituelles ; il rôdait dans la maison, discutait avec les enfants, passait ses après-midi au-dehors à conclure pour le plaisir des affaires dont il ne parlait jamais, mangeait et dormait en homme pour qui l'existence est une pente douce, sans secousses ni surprises d'aucune sorte. Le logis semblait mort de nouveau. Marthe était à sa place accoutumée, sur la terrasse, devant la petite table à ouvrage. Désirée jouait, à son côté. Les deux garçons ramenaient aux mêmes heures la même turbulence. Et Rose, la cuisinière, se fâchait, grondait contre tout le monde ; tandis que le jardin et la salle à manger gardaient leur paix endormie.

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