La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°1763)

Chapitre XVII

Etre arrivée à mon âge pour voir des choses pareilles !... Un homme que nous avons comblé de bienfaits, à la mort de son père, lorsqu'il n'était que petit employé chez nous !... C'est Rougon qui a voulu votre mariage. Je lui disais bien que Mouret avait l'œil faux. D'ailleurs, jamais il ne s'est bien conduit à notre égard ; il n'est venu se retirer à Plassans que pour nous narguer avec les quatre sous qu'il avait amassés. Dieu merci ! nous n'avions pas besoin de lui, nous étions plus riches que lui, et c'est bien ce qui l'a fâché. Il a l'esprit petit ; il est tellement jaloux, qu'il s'est toujours refusé comme un malotru à mettre les pieds dans mon salon ; il y serait crevé d'envie... Mais je ne te laisserai pas avec un tel monstre, ma fille. Il y a des lois, heureusement.

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