La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°1566)

Chapitre XVI

Et il est une heure, tu peux nous laisser dormir, si tu n'as que des choses désagréables à nous dire... Mon mari a eu tort de se soûler, c'est vrai ; mais ce n'est pas une raison pour le maltraiter... Nous avons eu déjà plusieurs explications ; il faut que celle-ci soit la dernière, entends-tu ? Ovide... Nous sommes frère et sœur, n'est-ce pas ? Eh bien ! je te l'ai dit, nous devons partager... Tu te goberges en bas, tu te fais faire des petits plats, tu vis comme un bienheureux entre la propriétaire et la cuisinière. Ça te regarde. Nous n'allons pas, nous autres, regarder dans ton assiette ni te retirer les morceaux de la bouche. Nous te laissons conduire ta barque comme tu l'entends. Alors, ne nous tourmente pas, accorde-nous la même liberté... Il me semble que je suis bien raisonnable...

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