La Conquête de Plassans

La Conquête de Plassans (paragraphe n°1273)

Chapitre XIV

Vous n'êtes point sérieux, mon cher, répondit-elle sur le même ton ; cela vous jouera quelque mauvais tour. Réellement, vous m'inquiétez, je vous ai connu plus intelligent. Etes-vous assez aveugle pour ne pas voir que vous branlez dans le manche ? Comprenez donc que si l'on ne vous a point encore fait sauter, c'est qu'on ne veut pas donner l'éveil aux légitimistes de Plassans. Le jour où ils verront arriver un autre sous-préfet, ils se méfieront ; tandis qu'avec vous, ils s'endorment, ils se croient certains de la victoire, aux prochaines élections. Ce n'est pas flatteur, je le sais, d'autant plus que j'ai la certitude absolue qu'on agit sans vous... Entendez-vous ? mon cher, vous êtes perdu, si vous ne devinez certaines choses.

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