La Conquête de Plassans
La Conquête de Plassans (paragraphe n°1246)
Chapitre XIV
Le mardi qui suivit la procession générale, le temps était superbe. Des rires venaient du jardin des Rastoil et du jardin de la sous-préfecture. Il y avait là, des deux côtés, nombreuse société sous les arbres. Dans le jardin des Mouret, l'abbé Faujas, à son habitude, lisait son bréviaire, en se promenant doucement le long des grands buis. Depuis quelques jours, il tenait la porte de l'impasse fermée ; il coquetait avec les voisins, semblait se cacher pour qu'on le désirât. Peut-être avait-il remarqué un léger refroidissement, à la suite de sa dernière brouille avec Monseigneur et des histoires abominables que ses ennemis faisaient courir.