L'Assommoir

L'Assommoir (paragraphe n°1868)

Partie : Préface de l'auteur, chapitre XI

Dans la maison, où chaque mois des filles s'envolaient comme des serins dont on laisserait les cages ouvertes, l'accident des Coupeau n'étonna personne. Maisles Lorilleux triomphaient. Ah ! ils l'avaient prédit que la petite leur chierait du poivre ! C'était mérité, toutes les fleuristes tournaient mal. Les Boche et les Poisson ricanaient également, en faisant une dépense et un étalage extraordinaire de vertu. Seul, Lantier défendait sournoisement Nana. Mon Dieu ! sans doute, déclarait-il de son air puritain, une demoiselle qui se cavalait offensait toutes les lois ; puis, il ajoutait, avec une flamme dans le coin des yeux, que, sacredié ! la gamine était aussi trop jolie pour foutre la misère à son âge.

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