L'Assommoir

L'Assommoir (paragraphe n°1846)

Partie : Préface de l'auteur, chapitre XI

Mais voilà que, dans l'allée, elle aperçut le monsieur planté comme un cierge, en train de jouer de la prunelle avec Nana ! La petite devint très rouge. Sa tante lui prit le bras d'une secousse, la fit trotter sur le pavé, tandis que le particulier emboîtait le pas. Ah ! le matou venait pour Nana ! Eh bien ! c'était gentil, à quinze ans et demi, de traîner ainsi des hommes à ses jupes ! Et madame Lerat, vivement, la questionnait. Oh ! mon Dieu ! Nana ne savait pas : il la suivait depuis cinq jours seulement, elle ne pouvait plus mettre le nez dehors, sans le rencontrer dans ses jambes ; elle le croyait dans le commerce, oui, un fabricant de boutons en os. Madame Lerat fut très impressionnée. Elle se retourna, guigna le monsieur du coin de l'œil.

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