L'Assommoir
L'Assommoir (paragraphe n°1826)
Partie : Préface de l'auteur, chapitre XI
Nana reprit les queues de violettes qu'elle roulait, et tout l'atelier s'occupa de l'homme. C'était un monsieur bien vêtu, en paletot, d'une cinquantaine d'années ; il avait une face blême, très sérieuse et très digne, avec un collier de barbe grise, correctement taillé. Pendant une heure, il resta devant la boutique d'un herboriste, levant les yeux sur les jalousies de l'atelier. Les fleuristes poussaient des petits rires, qui s'étouffaient dans le bruit de la rue ; et elles se courbaient, très affairées au-dessus de l'ouvrage, avec des coups d'œil, pour ne pas perdre de vue le monsieur.