L'Assommoir
L'Assommoir (paragraphe n°1505)
Partie : Préface de l'auteur, chapitre IX
Elle referma la porte lentement, avec un dernier coup d'œil dans ce ménage propre, rangé, où il lui semblait laisser quelque chose de son honnêteté. Elle revint à la boutique de l'air bête des vaches qui rentrent chez elles, sans s'inquiéter du chemin. Maman Coupeau, sur une chaise, près de la mécanique, quittait son lit pour la première fois. Mais la blanchisseuse ne lui fit pas même un reproche ; elle était trop fatiguée, les os malades comme si on l'avait battue ; elle pensait que la vie étaittrop dure à la fin, et qu'à moins de crever tout de suite, on ne pouvait pourtant pas s'arracher le cœur soi-même.