L'Assommoir
L'Assommoir (paragraphe n°1195)
Partie : Préface de l'auteur, chapitre VII
On complimenta beaucoup la chanteuse, qui s'assit en affectant d'être brisée. Elle demanda à boire quelque chose, parce qu'elle mettait trop de sentiment dans cette chanson-là, et qu'elle avait toujours peur de se décrocher un nerf. Toute la table, cependant, fixait les yeux sur Lantier, assis paisiblement à côté de Coupeau, mangeant déjà la dernière part du gâteau de Savoie, qu'il trempait dans un verre de vin. En dehors de Virginie et de madame Boche, personne ne le connaissait. Les Lorilleux flairaient bien quelque micmac ; mais ils ne savaient pas, ils avaient pris un air pincé. Goujet, qui s'était aperçu del'émotion de Gervaise, regardait le nouveau venu de travers. Comme un silence gêné se faisait, Coupeau dit simplement :