L'Assommoir
L'Assommoir (paragraphe n°1024)
Partie : Préface de l'auteur, chapitre VII
Quand elle fut entrée, Lorilleux s'arrêta également sur le seuil, et il attendit aussi d'être embrassé, avant depénétrer dans la boutique. Ni l'un ni l'autre n'avait apporté de bouquet ; ils s'y étaient refusés, ils trouvaient qu'ils auraient trop l'air de se soumettre à la Banban, s'ils arrivaient chez elle avec des fleurs, la première fois. Cependant, Gervaise criait à Augustine de donner deux litres. Puis, sur un bout de la table, elle versa des verres de vin, appela tout le monde. Et chacun prit un verre, on trinqua à la bonne amitié de la famille. Il y eut un silence, la société buvait, les dames levaient le coude, d'un trait, jusqu'à la dernière goutte.