Germinal
Germinal (paragraphe n°2996)
Partie : Septième partie, chapitre V
Pour se rendre au plan incliné, ils durent marcher ployés en deux, de nouveau mouillés jusqu'aux épaules. Et la montée recommença, plus dangereuse, par ce trou boisé entièrement, long d'une centaine de mètres. D'abord, ils voulurent tirer le câble, afin de fixer en bas l'un des chariots ; car si l'autre était descendu, pendant leur ascension, il les aurait broyés. Mais rien ne bougea, un obstacle faussait le mécanisme. Ils se risquèrent, n'osant se servir de ce câble qui les gênait, s'arrachant les ongles contre les charpentes lisses. Lui, venait le dernier, la retenait du crâne, quand elle glissait, les mains sanglantes. Brusquement, ils se cognèrent contre des éclats de poutre, qui barraient le plan. Des terres avaient coulé, un éboulement empêchait d'aller plus haut. Par bonheur, une porte s'ouvrait là, et ils débouchèrent dans une voie.