Germinal
Germinal (paragraphe n°2829)
Partie : Septième partie, chapitre III
Justement, Chaval compléta l'équipe dont Catherine et Etienne faisaient partie ; et il n'y eut pas là un hasard, il s'était caché d'abord derrière les camarades, puis il avait forcé la main au porion. Cette équipe-là s'en alla déblayer, dans le bout de la galerie nord, à près de troiskilomètres, un éboulement qui bouchait une voie de la veine Dix-Huit-Pouces. On attaqua les roches éboulées à la pioche et à la pelle. Etienne, Chaval et cinq autres déblayaient, tandis que Catherine, avec deux galibots, roulaient les terres au plan incliné. Les paroles étaient rares, le porion ne les quittait pas. Cependant, les deux galants de la herscheuse furent sur le point de s'allonger des gifles. Tout en grognant qu'il n'en voulait plus, de cette traînée, l'ancien s'occupait d'elle, la bousculait sournoisement, si bien que le nouveau l'avait menacé d'une danse, s'il ne la laissait pas tranquille. Leurs yeux se mangeaient, on dut les séparer.