Germinal

Germinal (paragraphe n°1159)

Partie : Troisième partie, chapitre V

Deux jours après, il y eut une autre histoire. Le lundi et le mardi, Jeanlin que l'on croyait au Voreux, tranquillement à la besogne, s'échappa, tira une bordée dans les marais et dans la forêt de Vandame, avec Bébert et Lydie. Il les avait débauchés, jamais on ne sut à quelles rapines, à quels jeux d'enfants précoces ils s'étaient livrés tous les trois. Lui, reçut une forte correction, une fesséeque sa mère lui appliqua dehors, sur le trottoir, devant la marmaille du coron terrifiée. Avait-on jamais vu ça ? des enfants à elle, qui coûtaient depuis leur naissance, qui devaient rapporter maintenant ! Et, dans ce cri, il y avait le souvenir de sa dure jeunesse, la misère héréditaire faisant de chaque petit de la portée un gagne-pain pour plus tard.

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