Antibes, la promenade à cheval
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"Le talent de Meissonier ne me plaît pas [...] Il est le dieu de la bourgeoisie qui n'aime pas les sensations fortes procurées par de vraies oeuvres artistiques. Aucun artiste de notre siècle n'a été si choyé du public [...] J'ai été fort étonné d'un paysage, Vue d'Antibes. Deux cavaliers passent sur une route baignée de soleil. C'est l'occasion d'observer le métier lamentable de Meissonier dès qu'il s'éloigne de ses petits bonshommes. Son horizon est comme taillé dans la pierre vive. Le soleil à midi a cet éclat mais il est plein d'air, il brûle, se reflétant dans le profond azur foncé du ciel. L'air manque complètement aux tableaux de Meissonier. Il fait penser aux Primitifs. Il est sec et tranchant." (Emile Zola, Lettres de Paris, L'Ecole française de peinture à l'Exposition de 1878).
Auteur
Jean-Louis Ernest Meissonier (1815-1891)
Date
1868
Origine
Paris, Musée d'Orsay