Ce fut, au-delà du canal, à l’entrée du village de Courcelles, qu’il trouva le déjeuner rêvé. La veille, on lui avait dit que l’empereur était descendu dans une maison bourgeoise de ce village ; et il y était venu flâner par curiosité, il se souvenait d’avoir vu, à l’angle de deux routes, ce cabaret avec sa tonnelle, d’où pendaient de belles grappes de raisin, déjà dorées et mûres. Sous la vigne grimpante, il y avait des tables peintes en vert, tandis que, dans la vaste cuisine, par la porte grande ouverte, on apercevait l’horloge sonore, les images d’Epinal collées parmi les faïences, l’hôtesse énorme activant le tournebroche. Derrière, s’étendait un jeu de boules. Et c’était bon enfant, gai et joli, toute la vieille guinguette française.